Aller au contenu

Page:Chorier - L’Académie des dames, 1770.djvu/97

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 85 )

Octavie.

Dites-moi, je vous prie, ma très-chere, ne vous fit-il point de mal à cette attaque ? j’ai la curioſité de le ſavoir, parce que comme je brûle d’envie de jouir bientôt de ce plaiſir, que vous me repréſentez être ſi grand, & que d’ailleurs je crains la douleur qui le précede, mon cœur eſt flottant entre l’eſpérance & la crainte.

Tullie.

Ah, que tu es ſotte de t’effrayer pour ſi peu ! quelque douleur qu’il y ait, le plaiſir eſt infiniment plus grand.

Octavie.

Je vous crois, ma Couſine ; car ſeulement à vous entendre parler, je ſens un chatouillement & une démangeaiſon étrange à cette partie.

Tullie.

Tant mieux, tant mieux, c’eſt bon ſigne. tu peux en attendant, ſans tant de myſtere, te la gratter, ſi elle te démange ſi fort. Non, non, laiſſe-moi faire, j’entends cela à merveille.

Octavie.

Cette démangeaiſon que je ſouffre, eſt un

F iij