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À cause du mauvais vouloir des habitants de Tracadièche, il transporta sa résidence à Bonaventure. C’était les prendre par leur côté le plus sensible ; car, au fond, ils aimaient et respectaient leur pasteur. Aussi devinrent-ils plus conciliants ; nous le verrons tout à l’heure.

En cette même année 1786, M. Bourg reçut l’aide d’un nouveau missionnaire, tout jeune, M. l’abbé Girouard, prêtre acadien comme lui, qui fut chargé des missions du Nipissigui, Caraquet et Miramichi, comme nous l’avons vu plus haut. Sur l’ordre de l’évêque de Québec, M. Girouard se fixa à Caraquet comme étant le poste le plus central et le plus important.

En 1789, Mgr  Hubert régla le différend survenu entre les habitants de Tracadièche et leur pasteur. Par sa lettre pastorale datée du 16 juillet, il ordonnait de bâtir la nouvelle église à l’endroit désigné par M. Bourg. On se soumit et les travaux commencèrent immédiatement.

Cette seconde église fut édifiée sur la terre que possède aujourd’hui M. André Allain, en face de l’église actuelle et à quelques pas de l’ancienne.

M. Bourg bâtit aussi un presbytère à l’endroit où se trouve aujourd’hui l’église de Carleton.

Le 1er  octobre 1787, M. Bourg baptisait un enfant dont il fut lui-même le parrain, et sa gouvernante et cousine, Madeleine Bourg, la marraine.

Cet enfant devait jouer un grand rôle dans la politique et dans la magistrature, il se nommait Joseph-Rémi Vallières de Saint-Réal. Grâce à la protection de Mgr  Plessis, il fit de fortes études, devint député au parlement pour le comté de Champlain et mourut juge de la Cour Supérieure. Son père, Jean-Baptiste Vallières, et sa mère, Marguerite Corneillier-dit-Grandchamp, étaient établis à Carleton depuis peu.

C’est lors de sa première visite à Carleton, que Mgr