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— II —

après la dispersion. Ceux qui vinrent s’y fixer et y chercher un abri venaient de subir le martyre de cet exil dont nous devons, comme eux, toujours nous souvenir. Ils y trouvent un motif de fierté nationale et de confiance en la Providence ; nous devons y trouver nous aussi un motif d’attachement et de bienveillance toute particulière pour ces frères héroïques qui ont eu à souffrir encore plus que nous.

Et quelles figures attachantes que celles de ces premiers curés-missionnaires — Bourg, Desjardins, Painchaud, aussi généreux qu’énergiques et actifs pour tout ce qui peut contribuer au bien spirituel et aussi temporel de leur petit troupeau.

Vous avez donc bien fait de rappeler ces faits trop ignorés et de remettre en lumière ces figures du passé dont les traits vigoureux conserveront fidèlement le vrai type de notre race. On verra une fois de plus, sous votre histoire de « Saint-Joseph de Carleton, » ce que notre clergé a toujours été pour nous : un soutien ferme, un guide éclairé, un ami tout dévoué.

Puisse votre livre aider à conserver à la génération d’aujourd’hui l’énergie et la vaillance des ancêtres, la foi et l’esprit chrétien sans lesquels nous ne pourrions rien ou à peu près rien. Puisse-t-il aussi contribuer à maintenir entre les frères du Canada et de l’Acadie l’union cordiale, la vénération réciproque et la pacifique harmonie nécessaire à nos intérêts qui sont les mêmes partout et qui ne peuvent être efficacement sauvegardés que par nos efforts sincèrement unis.

Dans cette espérance qui nous est commune, je vous renouvelle, mon cher confrère, mes sincères félicitations et mes vœux les meilleurs.

Bien vôtre en N. S.
Z.

10 mai 1906.