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toutes sortes pour les églises, du linge, des ornements et jusqu’à des tableaux, dont plusieurs avaient quelque valeur au point de vue de l’art. C’est dans l’exercice de cette charité qu’il passa les nombreuses années de son séjour à Québec. À l’âge de 80 ans, il parlait encore avec bonheur du ministère qu’il avait exercé au milieu de ses chères ouailles de la Baie.

Voici en quels termes parlait de ce vénérable vieillard M. Doucet, missionnaire à Percé.

« Le vénérable M. Desjardins ne cesse de penser à nous ; il nous écrit souvent. Il nous envoie des petits présents pour nous encourager ; il me dit qu’il quête pour nous le spirituel et le temporel, je souhaite ardemment que Dieu conserve ses jours, car certainement nous perdrons beaucoup en le perdant » (20 déc. 1845).

Dans une autre lettre M. Doucet disait : « L’économe de nos missions, M. Desjardins, se montre jaloux de partager avec Votre Grandeur le bonheur de procurer la gloire de Dieu en embellissant ses temples ; le même bâtiment qui a apporté vos effets, a aussi reçu à mon adresse une caisse préparée par ses soins et remplie de différents articles pour nos missions. C’est un grand encouragement pour moi dans la tâche de réparer les chapelles et de les munir convenablement de tout ce qui concerne le culte ” (24 août 1846).

Le 31 août 1848, M. Desjardins s’éteignait pieusement dans le Seigneur, plein de jours et de mérites, à l’âge avancé de 82 ans et demi. Il fut inhumé dans l’église de l’Hôtel-Dieu de Québec.