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orné de rasades que le « faraud » micmac porte aux grandes solennités et des fourneaux de calumets taillés par les sauvages, au moyen d’une pierre durcie à l’air.

Dans des corbeilles du pays, étaient rangés en ordre les minéraux que M. Mâlo s’était procurés pendant ses courses scientifiques. Il avait surtout réuni un grand nombre d’agates, pierres fort abondantes sur les côtes de la Gaspésie. Il avait des pointes de flèches, formées d’un silex blanchâtre, telles que souvent encore la charrue en met à jour au milieu des champs, sur la pointe à Bonami, où les sauvages séjournaient autrefois.

M. Mâlo n’était pas seulement un savant, mais il était surtout un missionnaire accompli. Il a laissé dans la mémoire des populations où il a passé un souvenir qui va presque jusqu’au culte. Sa conversation, intéressante jusqu’au plus haut degré, charmait ses auditeurs. De plus il était à la fois prêtre, médecin et notaire, et rendait ainsi de grands services aux habitants de ses missions.

Le 18 juillet 1839, M. Mâlo recevait la visite de son évêque, Mgr  de Sidyme, en courses apostoliques dans la Baie des Chaleurs. Après avoir alloué les comptes et reconnu les legs généreux de M. Amiot, ancien missionnaire, pour la somme de $263.03, l’évêque ordonna que l’on fit faire : 1o deux ornements, dont un rouge et l’autre blanc pour les fêtes solennelles ; 2o deux étoles pastorales dont l’une blanche et l’autre rouge.

Puis l’évêque autorisa la fabrique à payer la main-d’œuvre pour refaire la couverture en bardeau du presbytère, une porte neuve au cimetière, des jalousies à la lanterne du clocher et réparer le lambris de l’église.

Pour terminer une difficulté qui existait entre les fabriciens et Sébastien Landry, au sujet de la possession d’un banc, occupé par celui-ci conjointement avec la veuve Leblanc, l’évêque décida en faveur de Sébastien Landry, com-