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Page:Chouinard - L'œil du phare, 1923.djvu/254

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SOUS L’ŒIL DU PHARE

les neiges alpines mais elle n’a pas encore vu celles de Saint-Germain de Kamouraska. Pouvons-nous lui laisser ignorer cela, mon cousin ? Nos enfants, dans leurs collèges et leurs couvents canadiens, comptent anxieusement les jours qui leur apportent les vacances d’hiver ; si nous allions les y surprendre pour les ramener avec nous ? Je suis sûr que tu aimerais à te rappeler sur place tes prouesses de beau raquetteur ? »

Jean ainsi pris au dépourvu et charmé comme un enfant sourit et acquiesce.

Toute la maisonnée s’égaye de cette détermination, car maintenant que tous les enfants sont aux études, ces deux foyers n’en font plus qu’un où les trois amours maternelles souffrent en commun de leur absence.

La vieille maman et sa nièce affectionnée sont généreuses. Elles secondent de toute leur joie même affectée les préparatifs de cette promenade dont elles ne seront pas, assez heureuses déjà de son effet anticipé sur ces deux vieillards avant l’âge qui