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L’ŒIL DU PHARE

mandé au ciel d’autre bonheur que celui des siens.

L’arrivée des excursionnistes et des jeunes étudiants rappela la joie au double foyer de Cincinnati. La santé brille maintenant sur tous les visages rassérénés. Qu’il est donc vivifiant l’air du pays natal ! Et puisque dans le bonheur comme dans le malheur les secrets sont importuns, puisque la correspondance est plus fréquente et plus intéressée avec les parents du Canada, ne nous étonnons pas si le beau secret d’Émile et de Jean n’est pas de longue durée. Voilà de quoi causer, et tout l’hiver on en causera, en attendant que les ingénieurs et les architectes de l’usine Cincinnati Bridging and Steel Works, en un tour de main, en fassent une commande à livrer.


Sur la colline de Saint-Germain, aux premiers beaux jours d’avril, des travailleurs étrangers s’agitent. Les alignements et les fouilles intriguent la curiosité villageoise, qui s’émotionne davantage à mesure que par le chemin de fer arrivent les pièces