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AVANT-PROPOS


Est-il vrai que là où l’on vit bien là est la patrie ?

Nous avons essayé de démontrer que le souvenir, le regret lancinant du pays natal, des faits géographiques où se sont manifestées les premières impressions tristes ou joyeuses de sa vie, reste au cœur de l’homme pour compromettre son bonheur terrestre dans le bien-être sous d’autres cieux.

Comme l’œil de la conscience qui suit le coupable partout, il est un sentiment qui rappelle, ne serait-ce que par intermittence, la pensée de l’être bien né au sol natal.

Pour Jean Pèlerin, nous avons voulu dire que ce sentiment fut, entre autres et surtout, comme cet éclair du phare, regard d’un œil symbolique et fascinateur, qu’il aperçut au sortir du berceau, qui veilla sur son enfance