Quand monsieur le curé lui proposa la poursuite de ses études, Jean ne voulut pas s’y refuser, mais il s’y prêta comme mal éveillé d’un rêve. Peu à peu ses réluctances s’accusèrent, au grand chagrin longtemps secret de son précepteur. Même la perspective d’une instruction supérieure et professionnelle, défrayée par la générosité de son oncle, ne pouvait plus lui sourire. Il était trop vieux, se disait-il, à vingt ans bientôt, pour faire un cours d’études et un stage. Cette idée-là entravera ses succès. Ce qu’il étudiera désormais lui paraîtra de la superfétation, quand le temps presse et l’exemple d’un oncle Dupin invite à la vie pratique.
Le bon curé, ne laissant pas d’observer le travail qui s’opère dans ce jeune esprit désorienté, attend patiemment le jour où il faudra solutionner tout cela, dut-il lui-même renoncer à ses premiers projets, évoluer aussi lui vers une orientation nouvelle. Ce qu’il désire avant tout, c’est que Jean Pèlerin reste Canadien, catholique et Français. Et les leçons qu’il donne jour-