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Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/100

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LA CANDIDATURE

de plus, mais, effet beaucoup plus pratique, l’assemblée devenue quelque peu houleuse durant la contestation des prétendants précédents, n’obéit plus qu’à un seul mouvement d’ensemble et réclame à grands cris la nomination d’Eugène Guignard à la candidature libérale. Ce sentiment fut à la fois si général, si spontané, si impérieux, que les deux autres candidats, l’homme du comté et l’avocat du parti, affectant d’y trouver le compte de leurs prétentions respectives, s’effacèrent sans plus tarder et offrirent la candidature à M. l’avocat Guignard, l’enfant du comté et professionnel déjà notable de la ville.

Cette élection particulière était nécessitée par la retraite du député élu, une couple d’années auparavant, pour représenter le comté de Bellechasse à la Chambre des Communes fédérales. Le brave homme que l’on avait laissé élire alors par acclamation, malgré les velléités d’opposition de Félix Larive, dont le portrait était déjà rendu au journal, nous savons