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L’ARRIVISTE

était précisément celui dont le caractère irréductible, et réfractaire aux tentations d’arrivisme, offrait les plus sûres garanties à la sauvegarde des principes du parti. Tandis que son adversaire, aujourd’hui porteur de la livrée libérale, c’était connu, en aurait volontiers revêtu une autre, peu de temps auparavant.

Est-ce pour cette raison que le parti conservateur ne bougea pas, ne voulut pas le déranger dans ses aspirations, ne suscita aucun adversaire estampillé de sa couleur ?

Qui pourrait le nier ou l’affirmer ?

C’est à peine si Guignard prendra plaisir à l’insinuer dans les assemblées publiques où les partisans, si vous voulez paraître combatif, vous obligent de dire quelque chose de personnel sur le compte de l’antagoniste.

Au reste, si l’on voulait tout de même s’étonner de ce que le gouvernement laissât faire cette élection, après en avoir émis les brefs, sans imposer aux populations des paroisses de Bellechasse une