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L’ARRIVISTE

journaux ou dans les conciliabules où mijotent les fortunes politiques.

Il valait donc mieux pour le gouvernement laisser flotter ses amorces et ses hameçons sur les eaux du parti adverse, troublées comme à souhait pour lui. Dans les assemblées houleuses, aux philippiques presque nécessairement personnelles, sa responsabilité, les vilaines choses de son programme et de ses tendances politiques, ne laisseront que moins forte impression sur l’esprit populaire auquel il faudra bientôt soumettre un appel général.

La première de ces « assemblées contradictoires », comme l’on dit dans l’étrange langage des faiseurs d’élections, eut lieu un dimanche, dans la belle paroisse de S. Michel, chère aux touristes.

La presse ministérielle, obéissant au mot d’ordre du désintéressement apparent, se contenta de contredire dans ses comptes-rendus les journaux libéraux, c’est-à-dire ceux qui avaient été généreusement subventionnés pour chanter