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Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/113

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L’ARRIVISTE

il a su voir à sa prospérité personnelle, — l’autre, le petit avocat sans causes, est venu nous parler de phase sérieuse de notre existence nationale, de langue, de droits organiques menacés, patati patata, de cent calembredaines de la même force, tirées de son imagination fébrile ou de la lune. Maintenant qu’il s’est montré, qu’il a fait savoir à tous ces gens-là qu’il est avocat et aimerait bien à raccoler quelques clients dans la campagne, nous lui conseillons, en attendant les causes, de retirer avant le scrutin le dépôt de deux cents piastres qu’il va perdre et pourrait certainement placer à meilleur emploi. Avant de rentrer sous terre, qu’il n’oublie pas de faire connaître au public ceux qui l’ont soudoyé pour empêcher le candidat libéral d’être élu par acclamation. Des conservateurs que nous avons vus sont eux-mêmes indignés de cette manœuvre et voteront pour M. Larive.

Inutile d’ajouter que l’élection de M. Larive est assurée, malgré les quelques