prôner le mérite, de chanter la gloire et d’exalter la rhétorique infuse de son personnage, comment voulez-vous qu’à la longue l’opinion publique, comme l’autre en l’absence de toute lumière dans cette lanterne, ne commette pas la distraction bien excusable de croire, en effet, de confiance ou par lassitude, apercevoir dans la direction qu’on lui indique des lueurs cicéroniennes.
Mais ce n’est qu’un exemple de l’emprise du journalisme sur l’opinion publique, surtout l’opinion préconçue de ceux qui n’apprennent à connaître les hommes que par les journaux.
Il y a donc double et triple mérite, pour les gens d’une valeur réelle et non surfaite, à jouer leur rôle avec éclat à travers la cohue des comparses qui encombrent parfois la scène politique, grimés au gré de l’opinion publique sous les feux de la rampe et le maquillage du journalisme.
On comprend dès lors, dans ces conditions-là, ce que peuvent être devenus Guignard et Larive.