qu’on lisait avec intérêt à tête reposée. Mais pour les têtes non reposées, qui jugent le journaliste, chaque soir, au tire-l’œil des titres, en sautant les plus longs paragraphes, beaucoup trop de ces articles, disait-on, faisaient yan-yan.
Larive, lui, asservira le journal à l’annonce de ses allées et venues ; au renseignement intéressé sur ses faits et gestes ; au compte à rendre de ses démarches dans l’intérêt des électeurs, de ses discours en Chambre ou en public ; à la comédie des entrevues qui lui permettront de poser à l’homme d’idées, à l’homme d’action ; enfin, aux exhibitions périodiques de son portrait qui le rendront beaucoup plus populaire que ne le saurait faire une dissertation savante sur nos droits organiques, ou sur l’équilibre de la production et de la demande, dans les denrées coloniales.
Or, l’homme de moyens, qui jouit d’une grande représentation dans le monde élégant et cossu n’est-il pas plus intéressant à afficher, aux yeux de la nigauderie