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Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/157

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L’ARRIVISTE

naissent même qu’à certains moments, n’eût été la loyauté des Canadiens-français, la belle colonie du Canada ne serait plus aujourd’hui britannique. Ceux-là ne s’étonneront guère des droits particuliers, des privilèges si l’on veut qui sont restés à cette race forte et loyale, consacrés même par la loi et les traités.

Mais il y a chez nous une population nouvelle, espèce d’alluvion humaine apportée par l’immigration, qui de plus en plus cherche à s’en scandaliser, en y opposant son ignorance de notre histoire et son envie.

Il y a chez nous des fanatiques soi-disant religieux dont le zèle, à l’encontre de celui du prophète, cherche surtout à dévorer les autres.

Il y a chez nous des trouble-fête, des survenants qui affectent de s’inquiéter du sort de leur race sur cette partie du nouveau continent, à seule fin peut-être de spolier celle des pionniers et des premiers occupants civilisés.