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Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/161

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L’ARRIVISTE

l’absorption, et quand il nous arrive quelque velléité de poser en héros aux yeux de l’histoire et des autres nations — ce qui arrive assez souvent — nous ne manquons pas de rappeler que, séparés, abandonnés, oubliés, méprisés de la France depuis 1760, nous sommes pourtant restés français, français de la vraie France, français du grand siècle français.

Nous avons eu à lutter, à réagir contre plusieurs régimes politiques plus ou moins bien imaginés pour nous faire perdre ces franchises accordées par le vainqueur, dans un moment d’épuisement où la victoire était encore pour ainsi dire incertaine, ou lorsque le pernicieux exemple d’autres sujets révoltés pouvait irrémédiablement compromettre cette victoire. Nous avons déjoué bien des calculs ; mais la lutte n’est pas finie.

On aurait pu croire, aux jours des Cartier, que la confédération canadienne, une fois les supercheries des centralisateurs découvertes, dénoncées et prévenues, serait le dernier effort que nous eussions à