Aller au contenu

Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/181

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
182
L’ARRIVISTE

toute comparaison trop rapprochée avec son adversaire. D’ailleurs, nous savons quels sont ses moyens ; il n’attend pas le succès de la discussion publique qui fait crier les gens mais non pas toujours voter l’électeur.

Oui, toutes les assemblées publiques seront des triomphes pour l’homme de cœur qui allait, dans ces comices, représenter les droits de sa race sérieusement menacés, et consoler ses compatriotes des honteuses compromissions de tout un clan. Que d’éloquentes tirades, à pleines colonnes des journaux de l’opposition, chantent déjà son mérite, sa valeur, sa victoire certaine. Il y a de justes retours d’opinion, n’est-ce pas, qui, tôt ou tard, reprennent et reportent aux nues l’homme un instant méconnu ! Deux semaines durant, les carillons de la renommée sonneront partout la gloire du héros national. On répétera ce qu’il a dit ; on dira ce qu’il a fait, en regard des agissements du capitulard, qui n’a pu se faire entendre