mental, la tâche patriotique de sauver les droits en péril d’un peuple aussi loin de crier au secours !
Ce qu’affirmait le résultat de cette élection, ce n’était pas tant la nécessité ni l’opportunité de supprimer l’usage de la langue française au parlement central du Canada, que la conviction, dans l’esprit de nos adversaires, de pouvoir faire ratifier toute sorte de mesure hostile et injuste par le vote d’une race ignorante et inférieure !
Or, combien d’électeurs du comté de Bellechasse, combien de ministériels dans la ville, de doctrinaires du pouvoir dans la presse, qui clamaient le triomphe du ministre Larive, se rendaient compte de cette trahison nationale !
Peu importe encore aux francophobes que ce mouvement politique paraisse prématuré même au milieu d’eux ; ce qui les rassure et les encourage, c’est que l’ignorance ou la servilité des victimes rendent cette spoliation possible !