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L’ARRIVISTE

sa race, il ne se reproche rien, sans envier personne.

Cependant, au cours de cette nouvelle lutte, il a accusé une si grande valeur réelle qu’il ne lui sera guère possible maintenant de se soustraire à l’attention du public, et de ne pas rester en quelque sorte la protestation personnifiée contre la gabegie ministérielle.

Pendant que le ministre canadien français de la province de Québec s’en ira prendre sa place tant convoitée au cabinet de l’état, sans jamais songer à y donner de coups de pied à aucun de ses collègues par dessous la table du conseil, les vrais représentants de la race chercheront encore à circonvenir son adversaire Guignard, pour lui faire mettre en valeur, mieux encore que dans une tourmente électorale, les exceptionnelles aptitudes qu’offraient à la défense de nos droits, son éloquence, son savoir et son style. Car l’on avait réellement plus d’une fois admiré ses discours enflammés du plus pur patriotisme, sa science historique et