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L’ARRIVISTE

Autour de lui enfin vont tourbillonner momentanément et l’assourdir tous les frelons du parti.

Or, il y a deux espèces bien connues de frelons qui volettent et s’agitent, vainement intéressés, autour de la ruche à miel du journal : — les dangereux et les oiseux ; les dangereux, fournisseurs de renseignements et pourvoyeurs de libelles, collaborateurs volontaires autant qu’importuns, dont la piqûre venimeuse, sur le caractère des hommes publics, distille la diffamation et cause des apostèmes qui ne se résorbent trop souvent qu’aux frais et dépens de la caisse du journal ; les oiseux, qui se tiennent à l’affût de tous les secrets du bureau de rédaction, amis politiques ou amis du propriétaire de l’imprimerie, à ce titre s’arrogeant le droit de juger, gratuitement ou pour un sou, la valeur des articles, d’en attribuer le mérite à celui-ci ou celui-là, s’ils ne sont pas signés, quand on ne va pas jusqu’à manœuvrer de manière à passer, aux