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L’ARRIVISTE

l’importance de cette décision par l’exposé suivant des faits de la cause, que nous tenons de l’avocat lui-même. »

Sur la foi du journal, ceux qui ne connaissent pas les petits secrets de sa vanité discrète, les non-habitués du palais, seront après cela bien justifiables, n’est-ce pas, de féliciter M. l’avocat Larive, jeune homme d’un si brillant avenir. Même chez ceux qu’une dénégation ou une rectification aurait pu momentanément désabuser là-dessus, ne restera-t-il pas quelque prédisposition à estimer la valeur d’un homme qui prête déjà à de telles méprises ? Car s’il est vrai qu’il reste toujours quelque chose du mensonge, ce doit être surtout le mensonge du papier imprimé.

D’ailleurs, notre arriviste qui a de l’assiette ne bougera pas assez pour déplacer totalement, soyez-en sûr, l’auréole dont le journaliste a si inopinément ou si obligeamment nimbé son front, et dans la mémoire d’un chacun, il en res-