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L’ARRIVISTE

déplaisir, dans son journal. Ah ! ces journalistes !

— Une chose dont je m’aperçois fort bien depuis quelque temps et qui m’est fort désagréable, c’est que tu te fais assez méchamment pince-sans-rire à tout propos avec moi. Ce portrait-là, tu le sais ou devrais le savoir, était rendu au bureau du journal le jour de la convention des conservateurs, dans le comté de Bellechasse, où l’on m’avait sollicité de faire opposition au candidat du parti libéral. On a décidé ensuite de ne pas contester l’élection et le portrait est resté là. Voilà tout !

— Que me dis-tu là ? Je devrais savoir que tu étais naguère résolu à courir la prétentaine électorale dans l’intérêt du parti conservateur, à Bellechasse encore, dans le pays de mes pères, où, pour te rappeler ce que tu disais spirituellement ici même, il n’y a pas longtemps, à propos des roses et des seigles, tous les libéraux sont plus rouges que des roses et les conservateurs aussi pâles que des seigles.