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Il n’en est pas moins nécessaire de bien connaître les signes de la plénitude quelque équivoques qu’ils puissent être ; au contraire, pour cette même raison, ils doivent être mieux étudiés afin qu’on puisse arriver à réunir le plus de chances possible contre l’erreur.

Il peut être, en effet, d’une très haute importance qu’un vétérinaire soit en état d’affirmer, avec une certitude absolue, l’existence ou l’absence de la grossesse, surtout s’il est consulté pour des cas de jurisprudence.

Une classification généralement adoptée et devenue classique pour les signes de la gestation, c’est leur division en signes rationnels et signes sensibles.

Les premiers sont ceux qui résident dans les modifications apportées à l’état général de la femelle, et la connaissance qu’on en déduit pour le diagnostic ne vient que du raisonnement ; aucun d’eux n’est probant, et même quelquefois réunis ils ne peuvent que faire soupçonner l’état.

Les seconds se manifestent directement à nos sens ; ils annoncent par eux-mêmes, et sans qu’il soit besoin de les interpréter par le raisonnement, la présence du fœtus.

Nous allons procéder, avec le plus de soin possible, à la description de ces divers signes diagnostiques, en suivant l’ordre ci-dessus indiqué ; c’est-à-dire que nous commencerons par nous occu-