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Page:Christen - L'Hygiène dans l'armée japonaise, 1911.pdf/10

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réservoirs d’eau chaude où les voyageurs des trains de nuit vont puiser le matin pour leur toilette, et ils commencent par se brosser les dents. Des réservoirs identiques avaient été organisés dans certaines gares du Transmandchourien, et, le matin, les hommes s’y précipitaient dès l’arrêt du train.

Mais c’est surtout à propos de la malpropreté des mains que le manuel d’hygiène donne au troupier japonais les explications les plus étendues, et voici ce qu’il dit : « Les mains se salissent facilement et les germes des maladies peuvent être inoculés par les mains sales au travers des petites écorchures de la peau. Les doigts sales peuvent également infecter les aliments ; aussi est-il nécessaire de se laver souvent les mains à l’eau et au savon. La saleté accumulée sous les ongles contient souvent des germes de maladies. Les ongles doivent être tenus courts, pas trop courts cependant, car l’inflammation pourrait se produire sous l’ongle. »

Au point de vue de la propreté des vêtements, les instructions du manuel ne sont pas moins précises, ainsi qu’on en peut juger par ces mots : « Les chemises, les caleçons et chaussettes doivent être lavés à fond. Ce n’est pas tout que de se laver le corps ; les sous-vêtements ramassent la saleté du corps : porter des sous-vêtements propres contribue à la propreté du corps. »

Au chapitre nourriture et boisson, nous trouvons encore d’excellents préceptes ainsi formulés : « La nourriture est la source de la force corporelle. En guerre, le corps a particulièrement besoin de force ; donc il faut manger davantage. Cette augmentation de nourriture produit les résultats suivants : le soldat marche mieux, supporte mieux le froid, résiste mieux à la maladie. D’autre part, il faut éviter les excès de nourriture et de boisson.