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Page:Christen - L'Hygiène dans l'armée japonaise, 1911.pdf/3

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L’HYGIÈNE DANS L’ARMÉE JAPONAISE
Par M. le Dr CHRISTEN.

La santé du soldat est le critérium de la force d’une armée et un capital que toute puissance militaire a le devoir de garder intact ; mais à ne considérer que le point de vue sanitaire, la vie en commun dans l’encombrement de la caserne est loin d’être sans danger. Les maladies s’y propagent plus rapidement que partout ailleurs et les chances de contagion y sont plus multipliées qu’en n’importe quel autre internat, car aucun groupement n’est aussi compact, aussi continuel que celui réalisé par le régiment. Aussi toutes les nations civilisées se sont-elles ingéniées, dans ces vingt-cinq ou trente dernières années surtout, à améliorer dans ce but les conditions matérielles du troupier, de manière à lui donner le plus de bien-être, le plus de confort possibles et compatibles avec les nécessités budgétaires. Ce n’est pas tout cependant : il faut encore inculquer au soldat les notions les plus élémentaires de l’hygiène rationnelle et dire comment, personnellement, il peut influer largement sur le succès ou l’échec des mesures prises, des dépenses faites pour le préserver des maladies évitables. Se conformant à des instructions ministérielles déjà anciennes, puisqu’elles remontent à l’année 1883, nos médecins militaires s’emploient à répandre dans l’armée les premières notions d’hygiène avec un dévouement et une patience dont on ne saurait trop les féliciter. Comme