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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


4 Novbr.

que je le devais à leur intérêt pour les affaires de la Norvège autant qu’à moi-même de mettre sous leurs yeux les motifs qui m’avaient fait agir tellement. J’écrivis de même au Roi de Dannemarc à Vienne pour lui mander mon arrivée, pour demander sa permission de le joindre le plus tôt possible et pour le prier de faire remettre ces lettres dont j’ajoutais les copies aux souverains respectifs. — Le Major Brock envoyé en courier à Vienne fut chargé de ces papiers mais par rapport à l’impression du discours il ne put partir que le 8 Nov. de Aarhuus. —

du 4 jusqu’au 10 Novb.

J’avais d’abord après mon arrivée envoyé un messager à Fladstrand chercher mes voitures mais elles ne vinrent pas avant le mercredi le 9 à Aarhuus. —

Ces jours du 5 jusqu’au 10 Novbr. se passèrent joyeusement et le plus agréablement possible pour moi à Aarhuus, car les bons Jutlandais s’empressèrent de me montrer leur compassion et leur joie de

le 5

me voir parmi eux. Je vis une grande cour le jour après mon arrivée, où je leur fis bien sincèrement mes remercimens pour la réception amicale que j’avais trouvée parmi eux; je dînais chez le Grand Baillif.

Le 6

nous allâmes à l’Eglise cathédrale remercier Dieu de notre délivrance, l’Evèque tint le sermon et nous dînâmes encore chez le Grand Baillif; le soir un spectacle charmant exécuté par la société dramatique, et devancé par un prologue à l’occasion de ma présence, nous amusa beaucoup, ce qui fit pour ces bonnes gens trois soirées de suite; jamais je ne pourrai assez leur remercier pour la peine qu’ils ont bien voulu se donner pour moi —

Le 7 Nov.

je donnais en revanche un dîner aux personnes de marque et en

8

place de la ville et de la contrée et le 8 Nov. après avoir vu la ville et ses établissements, je fus présent à un dîner au Cloub ou tous étoient animés du meilleur esprit. —

Le 9

un dîner chez l’Evèque Birck me fut doublement intéressant par l’intérêt particulier que cette digne famille prend à mon sort; surtout la fille âgée de 13 ans s’est durant mon séjour en Norvège raffolée de moi par intérêt pour la cause que je défendais; elle me vit avec grande émotion et avait gardé un mouchoir que j’avais oublié dans la voiture comme une relique précieuse. Elle voulut me le remettre mais je la priais instamment de le garder comme un souvenir de moi d’autant