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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.

Fevr 7

L'aprés diné j'ai visité la societe royale des sciences. Le Vice President à tenu une harangue a la quelle j’ai repondu tant bien que mal mais de bon coeur car le bien de cette societe me tient beaucoup à coeur — Le soir nous soupames chez l’Evéque je fis une partie d’hombre, a table une chanson qu'il avait composé et ou l’allusion à la couronne qui mattends étoit exprime trés clairement fut chantée —

Le Major Brock revint aujourd’hui de son voyage en Dannemarc et m’apporta les copiés de ce que Rømer avait porté, de sorte rien de ce qui est necessaire pour la publication; il m’a mis au fait de tous les evénemens passés en Dannemarc premièrement le Roi etoit entré dans toutes les propositions que je lui avait fait et la suite de cette determinaison, que je devais dans le cas le plus facheux me mettre a la tête de la Nation norwegiennne comme son chef ou son Roi avait été que le Negociateur de Paix Bourke avait reçu de nouveau pleins pouvoirs, si le cas l'exigait de céder toute la Norwége. — Le Prince de Suede qui avait premièrement refusé toute negociation accéda dans la suite & negocier et le Capitaine Lilienskiold, porteur de cette nouvelle, en instruisit Bourke en chemin mais celui ci continua sa route sans nouvelle instruction et sans qu’il paraisse avoir fait grande attention a ce changement. Ce même Capitaine Lilienskiold est allé a Middelfart chez Sa Maiesté et lui a demande au nom de l’armée et de la Nation de franchir le petit Belt et de culbuter tous les ennemis qui etoient devant lui. Le Roi le reprimanda fortement de son audace et cela resta la. — Dans un conseil de guerre tenu a Copenhague et composé des personnes suivantes la base proposée par le General Bülow et acquiessée par tout les autres etoit de ne pas passer le petit Belt aussi s’est-t-on rangé a la condition imposée par les suedois qu’un officier suedois devait rester à Snoghoj pour s’assurer qu’aucune augmentation de trope ne passerait le Belt aprés que l’armistice avait été prolonguée le 5 Janv. Le Roi etoit entre deux partis celui des forts et des faibles d’esprit, ceux-la, voulait, comme le demandait aussi toute l'armée, passer le Belt et risquer le tout pour le tout; les autres, nommement le General Bülow et tous ceux qui dependait de lui ne voulerent point se battre, ne rien risquer enfin ils avaient peur, ils mirent des listes devant les yeux du Roi qui montraient la force de l’Armée plus faible qu’elle n’etoit vraiment, enfin ils le decouragererent.