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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.

Fevr. 8

enjoigné qu’on tache de copier tout ce qui reste ecrit de sa main dans l'embrasure de la fénétre — J’ai vu la forteresse de Christiansteen située on ne peut pas plus mal. L’ecole militaire m’a plue de même l'affuitage d’hiver d’artillerie J'ai parlé aux negociants je leur ai representé l’urgence de penser a des speculations pour l’aprovisionnement du Baillage; je leur ai prié de ne pas discontinuer de se signer a la nouvelle caisse d’emprunt et d’economie tout chargement pour cette institution ne peut qu’étre à son profit.

9

J’ai vu toutes les collections de la Societe Royale, et j’ai fait une visite de congé chez le General Krogh J'ai dit quelque mots a une cour nombreuse et a la fin du jour je suis parti a 6 heures du soir pour Røraas —

10

Jai vouagé toute la nuit et le 10 à 1 heure, je suis arrivé a Røraas, le soir j’ai encore visité le Storvadsgrube, ou on a donné le nom de Christiansort à une des stolles — C’est un spectacle tout etrange que de voir une telle mine eclairées par tant de flambeaux —

11

De Røraas à Westgaard, a ce qu’on paye 30 mille mais guere plus que 16 mille de Norwege. Nous sommes trés bien allé de 6½ heures le matin jusqua 10 heures et demi le soir — Avant que de partir de Røraas un messager suedois avec une lettre du gouverneur de province à Fahlun Hierta au Grand Baillif à Drontheim concernant l'envoy prochain des grains a ce Baillage fut annonce, j'instruisit le Comte Trampe de se composer pour ne pas perdre ces bons offices offertes, mais je doute de la reussite de ce plan, Trampe n’est pas assez fin pour le suedois — Je vis dans la rue de Røraas pour la première fois l’attelage des finnois avec des rennes, ils ne sont pas bons à mèner, les chevaux en ont peur, celui du Major Brock le versa sans qu’il ait du mal — Il y a a Tolgen un fourneau apertenant à Røraas mais le manque de vivre fait qu’on ne s’en sert pas pour le moment. Le peuple paraissait animé du meilleur esprit —

A Tønset l’assemblage du peuple etoit tres nombreux et parmi des jolies visages — Je fit la connaissance du Prevost Dircks homme de merite, il à persuadé et donné l’exemple aux paissans a sa paroisse