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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.

Fevr. 24

hommes de 18000 en campagne 12000 sont en Pomranie. Il convenait que la guerre entre les deux peuples de la Suede et de la Norwegue n’aboutirait jamais à rien; au moins disait-t-il nous avons séparé la Norwege du Dannemarc. Restez a cela disait Haxthausen et qu’une alliance assure le bon voisinage entre les peuples Scandinave ; sur quoi il haussa les épaulés —

En parlant du défunt Prince Chrétien Auguste le Colonel Skioldebrand soutint que la Norwegue aurait de son vivant, a cet heure, été lié a la Suede —

Les envoyés Suédois partirent à 8½ hures le soir, accompagnés du Gentilhomme de la Chambre Mansbach, qui devait arrangé leur voyage et avoir soin d’eux comme Mons de Kaas à leur arrivée —

Fevr. 25

Aujourd’hui je vis eclore une journée bien plus mémorable encore que les precedentes, c’etait le jour de prière ordonné dans tout le pays et auquel le peuple jura de defendre et de maintenir son indépendance. — A 11 heures la haye des troupes était formée et j’allais à cheval à l’Eglise de notre Sauveur, qui était remplie on ne peut pas plus. — Le service commença avec un psaume et la messe ordinaire après quoi le couplets de la superbe hymne de Schultz et Thaarup furent chantés de l’orgie — L’eveque Beck monte en chère et tint un discours, après le quel il fît la lecture des pièces officielles qui annonçait le grand changement qui avait eu lieu, savoir la cession du Royaume par le Roi de Dannemarc à la Couronne de Suede et ma résolution de ne point quitter le peuple mais de defendre son Indépendance et ses droits à quoi le voeu unanime de la nation me porte avec elle. — Un psaume intona et je me transportais de ma Tribune sur une élévation au devant du coeur entouré des employés et officiers les plus marquants — Sur quoi l’Eveque invoqua l’assemblée a la prestation du serment qui d’une voie unanime et avec enthousiasme fut rendue avec les mots: Vi sværge at hævde Norges Selvstændighed og at ofre Liv og Blod for det elskede Fædreneland — J’adressais alors ces mots au peuple: „Gud den Almægtige har hørt Vor Eed. Han kiender min Oprigtighed og vil skienke mig Kraft og Held til at udføre det store Værk til Folkets Frelse og til Forsvar for eders Rettigheder. Vort Haab er til Forsynet at det vil beskytte vor retfærdige Sag, formedelst den