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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


Mars 2

autant, ou que des personnes éclairées de la nation puisse préférer une chance si dangereuse au bonheur qui les attendait de la part du Roi de Suede.

La lettre du Feld Maréchal au Comte de Schmettau en réponse à la sienne indique qu’il crois que ce qui est arrivé ici n’est qu’une intrigue de cour ou personellement pour moi, il n’y croit point la volonté publique et il dit que le peuple devait préférer les avantages reels qu’un Roi legitime peut offrir au fantôme d’indépendance que je leur presente et qui pourra les entraîner vers des malheurs inouis. Il finit par souhaiter un entretien avec le Comte Schmettau à Strømstad le 5 de ce mois; mais officiellement il ne pourra traiter avec lui que parler conformément aux traité — Il y ira pour parler au Feldmarechal mais sans commission officielle —

Mars 3

J’avais deja apris de Rosenørn que le Comte Wedel setait arrêté 4 jours à Wennersbourg a son passage par la Suede. —

Il vint chez moi à 2 heures et il me porta, maints paquets entre autres le portrait de mon frère — sans me dire un mot sur les événements arrivées ici. En parlant du Roi de Dannemarc il me dit que ses dernières paroles etoit: Si le Prince Chrétien a le moindre amour pour sa patrie dite lui qu’il ne risque pas de se soulever contre les stipulations du traité. Le même langage avait été tenu par Rosencranz et Schimmelmann — II excusa son retard en Suede que je lui dis tout franchement être mal interprété, par la nécessité dans la qu’elle il se trouvait de se rendre à Wennersbourg conformément au passeport du General Tavast et secondement au voeu prononcé par le Feldmarechal quil devait y rester jusqu’au retour du Comte Rosen — Son langage etoit celui de Aal quil fallait calculer ses forces et prévoir les malheurs qui pouvait arriver que la nation norwegienne avait fort bien fait de déclarer vouloir defendre ses droits et son indépendance, mais qu’on aurait pu traiter avec la Suede pour conserver une porte ouverte en cas de malheure si l’espoir qu’on veut fonder sur l’Angleterre ne se réalisé point. Enfin il etoit très ligible que ce bon Monsieur ne voit point de malheur dans la reunion avec la Suede et qu’il espère en tirer son profit. — Je lui dit après lavoir fait sentir à quel point on pouvait meconnaitre un tel langage qu’on appellait chez nous suédois,