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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


parle de conquérir la Norwegue, Lord Castlereagh parle d’interrompre toute communication avec le Dannemarc et la Norwegue —

Le Prince Royal me taxe dans une lettre au Feld Maréchal de rebelle envers le Roi de Dannemarc et le Roi de Suede, mais ajoute d'ailleurs les plus belles promesses aux Norwegiens, liberté de conscribtion & c. & c. —

L’amiral Lütken a eu une réponse de l’Amirauté danoise dans la qu’elle la demande des officiers d’entrer en service étranger est rejettée les Brigs de nouveaux rappellés et les Officiers enjoignées de se rendre avant le 1 Mai en Dannemarc. Des passeports pour l’Amiral et ses Officiers sont proposés par le Feld Maréchal.

Sur ceci j’ai résolu de communiquer a l’Amiral les Ordres du Roi, mais en même tems de lui faire la déclaration, qu’en reconnaissant le droit de propriété de Sa Maieste Danoise aux dits Brigs, je ne pouvait pas defendre devant la Nation que je gouverne de la priver de ses forces navales et que par consequant les Brigs et autres vaisseaux armés resteroyent içi; les Officiers qui ne voudrais pas jurer de defendre la cause de la patrie devaient quitter leurs Commandement et donner leur parole d’honneur qu’il ne tenteraient rien de vive force contre mon ordre, et puis il serait abandonné au choix de chacun de quitter son poste et de retourner en Dannemarc, mais je ne m’attendais pas des officiers nés norwegiens qu’ils abandonneraient la cause de leur patrie pour servir dans une marine qui pourrait être employée contre la Norwegue — L’amiral a demandé du tems pour se déterminer. Je suis résolu d’arrêter tous les officiers qui ne donneront point cette promesse foi d’honnête homme — J’espère que l’Amiral évitera toute action violente. —

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Le bon vieux Amiral Lütken m’a fait la proposition de lui permettre d’amèner trois brigs avec l’equipage danois, pour les autres il pourrait se permettre de les laisser ici; en d’autre cas il ferait son possible pour s’en aller avec les brigs sous ses ordres et si même les batteries tirerait sur eux il ferait l’impossible pour executer les ordres de son Souverain. — En réponse je lui fis encore des représentations que je ne croyais pas qu’il pouvait defendre de se servir de moyens violents mais quil pouvait avec honneur plier devant la force ; a ce qui