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ÉTIENNE DOLET

toujours accordés aux plus méritants, et que, l’année à laquelle il fait allusion, le vrai vainqueur ne fut pas celui qui remporta la fleur d’or ; Maittaire[1] laisse entendre — et c’est fort probable — que ces épigrammes ont trait à la défaite de Dolet.

Il est certain que, à cette époque, avaient déjà commencé les longues querelles du conseil municipal de Toulouse et des membres du collège de la gaie science, et que, avant 1532, les capitouls avaient obtenu le droit de se réunir aux Mainteneurs du collège pour juger les poèmes et accorder les prix. Il n’est pas improbable que ce fut à l’occasion de l’insuccès de Dolet et de l’injustice des juges, que Boyssone composa sa mordante épigramme contre les capitoîds marchands qui jugent des fleurs à Tolose.

Recta fuit forsan, sed non tua facta voluntis
Munera ni démens hæc tua nullus habet
Ut quondam victa est cæco suh judice Pallas,
Sic minor est ludis docta Minerva tuis.



  1. Ann. III, 73.