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Page:Christie - Étienne Dolet, trad. Stryienski, 1886.djvu/409

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CHAP. XX. — PRÉSAGES DE LA FIN

pas, toutefois, mais dans les publications qui sortirent de presses, que ce fussent ses propres ouvrages ou ceux des autres, on ne pouvait relever que peu de chose qui pût vraiment offenser les autorités. Le seul ouvrage original de Dolet, outre ceux dont il a été question, était ses Observations sur l’Andrienne et sur l’Eunuque de Térence, livre qui eut assez de succès pour engager l’imprimeur à donner une édition révisée par lui de toutes les œuvres de Térence, et à rééditer les Observations en 1543. Plus tard elles furent jugées dignes d’être insérées dans plusieurs éditions de Térence, publiées au seizième et au dix-septième siècles.

Un traité in-folio sur la loi militaire, de Claude Cottereau, un poème latin, Pandora, de Jean Olivier, évéque d’Angers, neveu du chancelier, un volume de discours et d’épigrammes et une traduction de l’Antigone de Sophocle par Gentian Hervet furent les plus importants ouvrages inédits, en dehors de ceux dont il a déjà été question, qu’il imprima pendant les années 1539, 1540, 1541 ; pour les deux premiers il écrivit une préface, et une ode pour le dernier. Outre ces volumes, une édition du Nouveau Testament (en latin), un Suétone, les Elegantiœ de Laurent Valla, un opuscule comprenant une explication de l’Oraison Dominicale et des traductions en français de plusieurs traités de médecine de Galien et de Paul Éginète, faites par Jean Canappe et Pierre Tolet, sont les seuls livres que jusqu’ici les bibliographes ou les biographes ont cités comme étant sortis de ses presses pendant les années 1539, 1540, 154 1. J’ai été assez heureux pour pouvoir ajouter dix autres ouvrages à cette liste : des réimpressions du traité d’Érasme intitulé : De duplici copia verborum ; les Tabulæ Poeticœ de Murmellius ; les Institutiones et les Meditationes Grœcœ de Clénard ; un ouvrage de Mathurin Cordier ; une édition de Virgile ; les Epistolœ Familiares, le De Officiis et autres petits traités philosophiques, la Rhétorique de Ciceron, et les Disticha Catonis avec les scolies d’Érasme.

Pendant ces trois années Dolet n’eut aucune inquiétude