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CHAPITRE XX.

portés par la ville et par de charitables donateurs au nombre desquels figurent les membres de la famille royale. Les bois servirent à solder les dettes de l’établissement. Le domaine consentit à vendre à prix d’estimation la maison de la communauté à la ville de Dourdan, autorisée pour cet achat par une ordonnance du 12 octobre 1845, et la ville de Dourdan à son tour, par suite d’un nouveau décret d’autorisation du 26 janvier 1854, céda cette maison aux sœurs de Saint-Paul, qui en sont aujourd’hui propriétaires et ont pu, grâce au riche legs fait à leur ordre par M. de Talaru, affecter une somme importante à des réparations et à des agrandissements considérables.

La communauté de Dourdan, avec ses trois institutions distinctes et réunies, pensionnat, école communale, salle d’asile, est un établissement de premier ordre dont une grande ville pourrait s’enorgueillir. La salle d’asile ouvre chaque jour à cent vingt petits enfants un maternel abri et le touchant enseignement d’une sœur qui, depuis de longues années, est pour eux prodigue de dévouement. L’école communale compte cinquante jeunes filles et le pensionnat atteint le chiffre de cent-vingt élèves, tant internes qu’externes. Les sœurs de Saint-Paul, dignes héritières des anciennes sœurs de Mme  Servin, ont mérité de la ville de Dourdan un double tribut de confiance et de gratitude, car leur œuvre est féconde, et dans la contrée on aime à citer, à divers degrés de la fortune, toute une génération de vertueuses femmes et de bonnes mères, instruites par leurs leçons et formées par leurs exemples.