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viii
NOTICE

lippe le Bel, et méritent d’être comptés parmi les monumens les plus instructifs de cette époque. Guillaume de Nangis, né probablement vers la fin du règne de saint Louis, composa sa Vie d’après les écrits et les conversations des contemporains les mieux informés, entre autres de Godefroy de Beaulieu, confesseur du roi pendant vingt ans, et de Gilon de Rheims, moine de Saint-Denis, auteur d’une Histoire de saint Louis, que la mort l’avait empêché d’achever. Quant à la Vie de Philippe le Hardi, Guillaume avait assisté au règne de ce prince. Ces deux histoires furent publiées pour la première fois par Pithou 2 et ensuite par Duchesne 3. En 1761, M. Caperonnier fit imprimer, d’après les matériaux préparés par M. Melot, une traduction en vieux français de la Vie de saint Louis 4, qui paraît l’ouvrage de Guillaume de Nangis lui-même, et dont le manuscrit avait été trouvé dans la Bibliothèque du roi.

Quant à la Chronique, elle remonte dans les manuscrits jusqu’au commencement du monde ; mais c’est seulement à dater de l’an 1113 qu’elle peut être considérée comme un ouvrage original ;



2. En 1596.
3. Tom. V, pag. 326 et 516.
4. Paris, de l’imprimerie royale, in fol. Le même volume contient la publication d’un manuscrit de Joinville, de la Vie de saint Louis et du livre de ses Miracles, par le confesseur de la reine Marguerite.