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Page:Chronique de Guillaume de Nangis.djvu/142

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DE GUILLAUME DE NANGIS

était entourée d’une triple muraille, très-solidement munie de nombreuses et hautes tours en brique c’était la clef et le boulevard de toute l’Égypte, et on l’appelait autrefois Héliopolis.


[1220]

Frédéric, roi de Sicile, fut couronné empereur par le pape Honoré. Robert de Meûn, évêque du Puy, fut tué par un certain chevalier qu’il avait excommunié pour des outrages par lui commis envers l’Église. Le peuple du Puy, gravement irrité, se souleva violemment contre les parens da chevalier, détruisit de fond en comble leurs châteaux et leurs maisons, et les condamna à un exil perpétuel. Yolande, impératrice de Constantinople, mourut, laissant un fils, nommé Baudouin, encore enfant. Comme l’empereur Pierre, son mari, était encore retenu en prison, les Francs et les Latins qui habitaient en Grèce invitèrent, par une députation solennelle, son fils, comte de Namur, à gouverner la Grèce. Méprisant l’honneur qu’on lui offrait, et qui lui était dû, il envoya aux Grecs Henri, son frère cadet. Ils le reçurent gracieusement, et lui conférèrent le diadème et la dignité impériale. Au mois de juillet, le corps de saint Thomas, martyr, fut placé avec le plus grand soin, par Etienne, archevêque de Cantorbéry, dans une châsse d’or ornée de pierres précieuses et ciselée avec un travail admirable. Pierre, évêque de Paris, mourut à Damiette. Après sa mort, comme les chanoines de Paris ne pouvaient s’accorder sur l’élection, Guillaume, éveque d’Auxerre, fut, par l’ordre du pape Honoré, transféré au siège de Paris.

Gui, fils de Simon de Montfort, qui avait succédé à feu son père dans la terre des Albigeois, fut igno-