d’une pierre lancée d’un pierrier, Gui, comte de Saint-Paul. Thibaut, comte de Champagne, s’en retourna chez lui sans la permission du roi ni du légat. Le roi, après avoir fait détruire les murs de la ville et raser dans l’intérieur cent maisons fortifiées de tours, emmena son armée. Dans sa marche à travers cette province, les villes, les châteaux et toutes les forteresses jusqu’à quatre lieues de Toulouse, se rendirent pacifiquement à lui ; revenant ensuite en France il mit à la tête de tout ce pays le chevalier Imbert de Beaujeu. Pendant le retour du roi, moururent Guillaume, archevêque de Rheims, et le comte de Namur, parent du roi de France, et frère de Henri, empereur de Constantinople. Le roi Louis, lui-même, étant arrivé à Montpensier en Auvergne, tomba de son lit, et mourut à l’octave de la Toussaint ; il fut porté jusqu’à Saint-Denis en France, et enterré avec honneur auprès de son père ; il eut pour successeur au trône son fils Louis, qui, par l’habileté et la prudence de sa vénérable mère la reine Blanche, un mois après la mort de son père, à savoir le premier dimanche de l’Avent, fut, à l’âge de moins de quatorze ans, couronné à Rheims par les mains de l’évêque de Soissons, le siége de Rheims étant alors vacant. La même année, Ferrand, comte de Flandre, qui avait été pendant douze ans retenu à Paris dans la prison du roi de France, fut délivré au prix de beaucoup d’argent. Le pape Honoré étant mort, Grégoire IX, cent quatre-vingt-deuxième pape, gouverna l’Église de Rome.
Jean, autrefois roi de Jérusalem, quittant la France avec sa femme Bérengère, vint en Lombardie,