et la vie. Robert, sortant de la ville avec un petit nombre de chevaliers, se retira promptement à Bruges où était son père. Edouard, roi d’Angleterre, était venu peu de temps auparavant dans cette ville avec peu de gens, trompé, dit-on, par le comte de Flandre qui lui avait mandé pour certain qu’il ferait prisonniers à Bruges le comte d’Artois, et Charles, frère du roi de France, ou plutôt probablement pour secourir le comte de Flandre contre le roi de France. Le roi de France ayant appris l’arrivée du roi d’Angleterre, mit une garnison à Lille, et se dirigeant vers la ville de Courtrai, qui se rendit aussitôt à lui, se hâta ensuite d’aller assiéger Bruges. Mais pendant ce temps, le roi d’Angleterre et le comte de Flandre, quittant Bruges, se retirèrent promptement avec leurs troupes à Gand, à cause des fortifications de ce lieu. Les gens de Bruges effrayés vinrent faire leurs soumissions et humilités au roi de France, et se remirent eux et leur ville en son pouvoir. Dès que son armée eut pris un peu de repos ; le roi marcha vers Gand, mais ayant reçu dans un certain village des envoyés du roi d’Angleterre qui demandaient une trêve il accorda, quoiqu’à grand’peine, au comte de Flandre une trêve de deux ans, à cause de rapproche de l’hiver, et pour l’amour du roi de Sicile venu en France à ce sujet, et s’en retourna en France vers la fête de Toussaint. L’armée du pape Boniface s’étant emparée de Nepi, ville de Toscane, en chassa les cardinaux Colonne, qui se rendirent à Colonna, où ils furent de nouveau assiégés.
Les prélats du royaume de France s’étant rassemblés à Paris ; le roi leur produisit une lettre dont le