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Page:Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 6, 1865.djvu/448

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des auditeurs attentifs. Mais pour que vous ne soyez pas les seuls à en recueillir le fruit, et que vous puissiez y faire participer d’autres encore, il faut récapituler ce qui précède.
Nous vous avons entretenus des séraphins, nous avons montré quel honneur c’est que de se tenir debout auprès du trône royal, et comment les hommes eux-mêmes sont en état d’obtenir cet honneur. Nous avons parlé des ailes, de l’inaccessible puissance de Dieu, de sa condescendance à notre égard : nous avons donné la raison du cri perpétuel, de la perpétuelle admiration des séraphins, et montré comment, dans cette contemplation incessante, la glorification est incessante pareillement ; nous vous avons rappelé dans quel chœur nous sommes enrôlés et en quelle compagnie nous célébrons le Maître commun : nous avons parlé ensuite de la pénitence : et en dernier lieu du danger de s’approcher des mystères avec une conscience souillée, de l’impossibilité, pour l’homme incorrigible, d’échapper au châtiment. Ces enseignements, que la terrine les reçoive de son mari, le fils de son père, le serviteur de son maître, le voisin de son voisin, l’ami de son ami : ou plutôt répétons-les à nos ennemis eux-mêmes, puisqu’il n’est pas jusqu’à leur salut dont nous ne soyons responsables. En effet, si nous sommes invités à relever leurs bêtes de somme, quand elles sont tombées, à les garder, à les ramener quand elles sont égarées, à bien plus forte raison devons-nous ramener leur âme quand elle est dans l’erreur, et la relever de ses chutes. Si nous tenons cette conduite tant en ce qui nous regarde qu’en ce qui concerne le prochain, nous pourrons comparaître avec confiance devant le tribunal du Christ, avec qui gloire, honneur, puissance, au Père comme au saint et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.