mes frères, le plus sûr moyen de paraître avec confiance devant Jésus-Christ, d’obtenir la rémission de ses péchés, d’acquérir ces biens qui surpassent toutes nos paroles et toute notre intelligence ; veuille le ciel nous les départir à tous, par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui la gloire et l’empire appartiennent, dans tous les siècles des siècles ! Ainsi soit-il.
HOMÉLIE LX.
JE SUIS LE BON PASTEUR, ET JE CONNAIS MES BREBIS, ET MES BREBIS ME CONNAISSENT. – COMME MON PÈRE ME CONNAÎT, JE CONNAIS MON PÈRE : ET JE DONNE MA VIE POUR MES BREBIS. (VERS. 14, 15, JUSQU’AU VERS. 21)
ANALYSE.
- 1. Des mauvais pasteurs. – L’égalité du Fils avec le Père de nouveau affirmée.
- 2. Allusion à la vocation des Gentils. – Comment Jésus-Christ a le pouvoir de quitter sa vie et la reprendre.
- 3. Il s’élève parmi les Juifs une contestation au sujet de Jésus-Christ ; admirable patience du Sauveur.
- 4 et 5. Imiter Jésus-Christ, il est notre modèle : suivre les exemples de douceur et de patience qu’il nous a donnés. – Devoirs de ses disciples : douceur et patience. – La douleur des péchés efface toute autre douleur. – Un cœur contrit n’est occupé que de sa douleur, et n’est susceptible d’aucune passion. – Cette vie est un temps de pleurs et de gémissements. – On rit des vérités que les prédicateurs annoncent. – On pèche, et ors demeure dans son péché, et on tombe dans la fournaise qu’on a soi-même allumée. – Donner à manger et à boire à Jésus-Christ, non pendant quelques jours, mais pendant tout le temps qu’on est en ce monde. – Exemple des vierges folles, exclues des noces. – Faire une bonne provision d’huile, donner largement aux pauvres. – Être miséricordieux envers le prochain autant qu’on le peut. – Grande miséricorde, donner de son nécessaire. – Ne point faire l’aumône, c’est s’ôter toute espérance de salut : tout fidèle qui croit en bien, quel qu’il soit, a droit de participer à tous nos biens. – Les obligations du chrétien sont aisées et faciles à remplir. – Plus les commandements du Seigneur sont faciles, plus aussi seront grands les supplices à quoi seront condamnés ceux qui ne les servent pas. – Visiter les prisonniers : triste peinture de leur état et de leurs souffrances : rien n’est plus capable d’amollir le cœur et de faire penser aux jugements de Dieu. – Les puissances viennent de Dieu : le Seigneur leur a commis la garde et la sûreté des lois. – La crainte et les châtiments sont nécessaires pour retenir les hommes. – Avantage que l’on retire de la visite des prisonniers : et au contraire dangers que murent ceux qui fréquentent le théâtre. – Celui qui aura suivi en ce monde la bonne philosophie, entendra en l’autre des paroles bien consolantes. – Humanité et charité pour les prisonniers. – N’examiner pas à la rigueur ce que font les autres, mais plutôt ce que nous avons fait nous-mêmes. – Il se trouve quelquefois des gens de bien dans les prisons : Joseph en est un exemple. – Bonté de Jésus-Christ à recevoir les pécheurs : modèle de l’humanité que nous devons avoir pour eux. – Il y a hors des prisons des gens plus méchants et plus grands voleurs que ceux qui y sont enfermés. – Souvent on vole dans le petit, et par le menu, ce qu’on n’oserait pas voler en gros. – Ne pas donner le juste prix d’une marchandise ou la surfaire, c’est voler. – Ne pas s’établir juge des autres, mais de soi. – Ce que Dieu a fait pour nous, lors même que nous étions enfants de colère, nous apprend ce que nous devons faire pour notre prochain. – Il y a plus de mérite et plus de gloire à recevoir chez soi un pauvre et un malheureux, qu’à y recevoir un grand, un homme qui est dans la fortune, pourquoi. – Grandes récompenses pour ceux qui vont consoler les prisonniers.
1. C’est une grande tâche que la garde de l’Église, une tâche qui requiert beaucoup de sagesse et un courage tel que celui dont parle Jésus-Christ, tel qu’on donne sa vie pour ses brebis, que jamais on ne les abandonne, qu’on soit ferrite et qu’on résiste courageusement au loup. C’est là en quoi le pasteur diffère du mercenaire. Celui-ci s’inquiète peu de ses brebis, et n’a de vigilance que pour ses propres intérêts ; mais l’autre s’oublie soi-même, et veille uniquement au salut de son troupeau.
Jésus-Christ donc, après avoir caractérisé le pasteur, parle de deux autres sortes de gens qui nuisent au troupeau : du voleur, qui ne