manger du moujik que de croquer des gentilshommes. Aussi, je te le dis sans détour, tu n’es qu’un imbécile, bien que tu sois mon ami. »
Cependant l’ispravnik en chef, quoiqu’il fût le protecteur des pomèchtchiks, n’osa pas garder le silence vis-à-vis du gouvernement sur un fait aussi grave que la disparition complète des moujiks.
Il fit un rapport. L’autorité supérieure s’en émut. Elle répondit à ce rapport par les questions suivantes :
« Qui payera les impôts à l’avenir ? Qui boira le vin dans les cabarets ? Qui vaquera aux paisibles et utiles travaux des champs ? Dites-nous votre opinion à ce sujet. »
L’ispravnik en chef répondit qu’en ce qui concernait les impôts, les opérations du fisc étaient devenues sans objet ; qu’il conviendrait donc de supprimer la tré-