Page:Chtchédrine - Trois contes russes.djvu/86

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« Sans doute il est heure de boire un petit coup et de manger un morceau, Messieurs les généraux ? demanda le pomèchtchik.

— Ce ne serait pas de refus, Monsieur le pomèchtchik. »

Notre amphitryon quitta la table de jeu, se dirigea vers l’armoire de la salle à manger et en rapporta un morceau de sucre candi et une nonnette de pain d’épice pour chaque général.

« Qu’est-ce que cela ? demandèrent les quatre généraux en ouvrant de grands yeux.

— C’est une légère collation. J’offre ce que j’ai.

— Mais il nous faudrait quelque viande rôtie !

— Mais je n’en ai pas à vous offrir, Messieurs les généraux, car, depuis que Dieu m’a fait la grâce de me délivrer des