Page:Chtchédrine - Trois contes russes.djvu/88

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sion politique avec des adversaires imaginaires : « Nous verrons, messieurs les libéraux, qui l’emportera ! s’écria-t-il. Je vous montrerai jusqu’où peut aller la véritable force de caractère. »

Cependant il continuait à étaler les cartes et il commença la patience nommée « le caprice des dames » en se disant que, s’il la réussissait trois fois de suite, cela signifierait qu’il devait tenir ferme.

Comme si la fortune agissait à dessein, trois fois « le caprice des dames » réussit. Il n’eut plus de doute.

« Puisque le sort lui-même l’ordonne, se dit-il, il faut persister dans cette voie. En attendant, c’est assez de jeu de patience. Remuons un peu ; cherchons à nous occuper. »

Il se mit à marcher à travers les chambres ; puis, après avoir circulé pendant quelque temps, il s’assit et demeura en-