Cette page a été validée par deux contributeurs.
racle vos moujiks ont subitement disparu ?
— Voici ce qui est arrivé : Dieu, exauçant la prière que je lui ai adressée, a bien voulu nettoyer complètement mes domaines de tout moujik.
— Fort bien, Monsieur le pomèchtchik, mais qui payera dorénavant leurs impôts ?
— Leurs impôts ?… mais eux… mais eux-mêmes. C’est leur devoir le plus saint ; c’est leur obligation la plus sacrée.
— Fort bien ; mais par quel moyen recouvrer l’impôt chez eux, alors que, du fait de votre prière, ils ont tous disparu ?
— Mais… je ne sais pas… Quant à moi, je ne peux pas payer pour eux.
— Mais savez-vous, Monsieur le pomèchtchik, que la trésorerie générale ne peut pas exister sans impôts et contributions, et particulièrement sans les droits sur le vin et le sel ?