Page:Chtchédrine - Trois contes russes.djvu/96

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boksari ou à Varnavine ? Quand même ce serait à Tcheboksari, eh bien, le monde verrait au moins ce qu’est la vraie force de caractère. » Mais, au fond de son cœur, il se disait tout bas : « Qui sait ? À Tcheboksari j’aurais peut-être le bonheur de revoir mes moujiks bien-aimés. »

Il allait et venait, puis s’asseyait, puis marchait de nouveau. De quelque objet qu’il s’approchât, tout semblait lui dire : « Vous êtes un imbécile, Monsieur le pomèchtchik. »

Il vit courir à travers la chambre une petite souris qui se dirigeait à la dérobée vers les cartes dont il se servait pour les patiences. En effet, ces cartes étaient suffisamment grasses pour exciter l’appétit des souris.

Il marcha vers la petite souris en faisant un grand bruit pour l’effrayer, mais la petite souris était maligne et elle comprit