Page:Cicéron - Œuvres complètes, Lefèvre, 1821, tome 28.djvu/261

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seul à la loi ; il parvint à connaître et à retenir les noms de tous les citoyens. On voit cependant (pro Muren., c. 36) qu’il eut plus tard un nomenclateur, et Cicéron lui en fait un reproche. P. Rutilius (cité par Carisius, Liv. II) nous apprend que Pompée aussi avait pris un soin extrême pour connaître et pouvoir saluer, en appelant chacun par son nom, tout le peuple romain.

30. VIII. Je lis encore ici avec Facciolati, civitatis, et je rejette la correction de Turnèbe, Adversar., XXXV, 3, vicinitatis. {Voyez ci-dessus, note 24.)

31. Ibid. Je lis tout ce passage comme Facciolati, Victorius, Pétréius, etc. : primum cognoscendi…. adipiscendi…. habebis. Turnèbe et Lallemand préfèrent : primum cognoscis…. adepti…. habes. Cette leçon diffère peu de la première pour le fond de la pensée ; mais elle présente une tournure moins vive, et elle me semble se lier moins bien avec la fin de la période, qui offre le précepte d’une conduite à tenir, et non l’indication de ressources déjà acquises.

32. X. Il y a dans le latin : « Ne point croire légèrement, voilà les nerfs et les membres de la sagesse. » Voici le vers d’Épicharme :

Νᾶφε καὶ μέμνασ' ἀπιστεῖν, ἄρθρα ταῦτα τᾶν φρενῶν.

Sois sobre, et souviens-toi de ne pas croire : c’est le nerf de la sagesse.

Cicéron le cite en grec dans les Lettres à Atticus, I, 19, tome XVIII, page 92.

33. XI. Voyez ci-dessus, note 29.

34. — C’est après ces mots, facere videare, que plusieurs critiques veulent transporter cette phrase du premier chapitre, Quanquamvincere.

35. XII. Il est impossible de rendre dans notre langue l’énergie de cette expression, in ambitione artifex. On risquerait trop de lui donner un sens défavorable qu’elle n’avait point dans les mœurs romaines. C. Aurélius Cotta fut consul l’an de Rome 678.

36. XIII. Je suis ici la leçon adoptée par Gruter, d’après un grand nombre de manuscrits : bene ut homines nosse, comiter appellare, etc…. loquantur et existiment. Lallemand et quelques autres lisent : bene ut omnes loquantur et existiment. Il faut, dans ce sens, traduire : « le soin de connaître les individus, de les interpeller, etc…. de faire que tous parlent et pensent bien de vous. » Mais, de cette manière, l’auteur tomberait, ce semble, dans une répétition bien inutile. En suivant la leçon que je préfère, Quintus dit à son frère : « Faites tout cela, non seulement pour les avan-