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NOTES

Jophon, lut aux juges son Œdipe à Colone, et leur prouva si bien par cette pièce qu’il avait toute sa raison, que, pénétrés pour lui d’une admiration nouvelle, ils déclarèrent qu’il n’y avait de folie que du côté de l’accusateur. » Mais un fait assez ignoré, c’est que la même chose arriva à l’abbé Cotin. Quelques uns de ses parents voulurent le faire interdire : il invita ses juges à venir l’entendre prêcher ; et son éloquence, quelle qu’elle fût, produisit tant d’effet sur eux, qu’ils condamnèrent les accusateurs aux dépens et à une amende. (Mélanges historiques, Amsterdam, 1728.) J. V. L.

(13). — VII. Ce vers des Synéphèbes est déjà cité dans les Tusculanes, I, 14. On peut voir les notes, tome XXIV, p. 137. Nous le traduisons toujours par le beau vers de La Fontaine. J. V. L.

(14). — X. Ego vero me minus diu senem esse mallem, quam esse senem ante, quam essem. Montaigne, dans ses Essais, II, 10, a remarqué à propos de cette phrase, que Cicéron mêle parfois bien rudement ses nombres. Il faut observer cependant qu’il n’y a rien ici de contraire aux règles que Cicéron a données sur le rhythme oratoire ; il faisait surtout attention aux longues et aux brèves, et probablement ces terminaisons semblables ne choquaient point dans la langue latine. Il serait même difficile de dire jusqu’à quel point elles pouvaient ici être effacées par l’élision. Ciceron nous apprend qu’elle se faisait même dans la prose (Orat., c. 45) : Quod quidem latina lingua sic observat, nemo ut tam rusticus sit, qui vocales nolit conjungere. Ces nuances tiennent donc à la manière de prononcer, et nous aurions tort de juger une phrase latine d’après les usages de nos langues modernes. J. V. L.

(15). Ibid. Le Stade, carrière où les Grecs s’exerçaient à la course, et qui était d’environ cent vingt-cinq pas géométriques de longueur.

(16). — XI. Les clients à Rome étaient des plébéiens pauvres, qui choisissaient pour patrons les membres des familles patriciennes. Ceux-ci les protégeaient, défendaient leurs intérêts, et les dirigeaient dans leurs affaires.

(17). — XII. L. Furius Camillus et Appius Claudius furent consuls l’an de Rome 404 et l’on ne peut douter que Platon ne soit venu à Tarente bien des années avant ce consulat. On trouve dans cet ouvrage quelques autres fautes de chronologie. Platon mourut vers l’époque même où Cicéron place son séjour en Italie ; il y avait longtemps qu’il ne voyageait plus. J. V. L.

(18). — XIII. Ce dévouement consistait à se précipiter au milieu de l’armée ennemie ; il était précédé de certaines cérémonies religieuses.

(19). — Ibid. Convivium, qui vient de vivere cum, vivre avec quelqu’un.