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Page:Cicéron - Œuvres complètes - Panckoucke 1830, t.7.djvu/227

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L. L’entretien du temple de Castor avait été confié à P. Junius par les consuls L. Sylla et Q. Metellus(174). Il mourut laissant un fils en bas âge. Les consuls L. Octavius et C. Aurelius(175), après avoir nommé un autre entrepreneur, ne purent trouver le temps d’examiner en quel état se trouvaient ces bâtiments ; il en fut de même des préteurs C. Sacerdos et M. Césius, qui furent ensuite chargés de cette affaire. Intervint un sénatus-consulte ordonnant aux préteurs C. Verrès et P. Célius de faire la visite de ces édifices, et de prendre une décision de ceux qui n’avaient point encore été soumis à cette vérification. Investi de ce pouvoir, Verrès, ainsi que vous l’ont attesté C. Fannius et Q. Tadius, Verrès, qui s’était permis d’exercer ouvertement, et avec la dernière impudence, toutes sortes de brigandages, voulut, dans cette occasion, laisser de ses déprédations le monument le plus insigne, et tel que nous puissions non-seulement en entendre parler quelquefois, mais tous les jours en avoir la preuve sous les yeux. Il demanda qui devait remettre le temple de Castor en bon état d’entretien. Junius était mort, il le savait, mais il voulait savoir qui cela regardait après lui : il apprend que c’était le fils de Junius, encore en tutelle. Notre homme, qui avait répété mille fois que les pupilles, soit garçons, soit filles, étaient une excellente proie pour les préteurs, ne manqua pas de dire que c’était une bonne aubaine qui lui tombait dans la poche. Un monument aussi vaste, et d’une si belle construction, était à la vérité dans le meilleur état, mais Verrès devait y trouver toujours quelque réparation à faire, et partant quelque occasion de rapine. Il fallait