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Page:Cicéron - Œuvres complètes - Panckoucke 1830, t.7.djvu/293

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SECONDE ACTION
CONTRE VERRÈS.
LIVRE SECOND.

SUR LA PRÉTURE DE VERRÈS EN SICILE.
SEPTIÈME DISCOURS.

I. JE ne puis me dispenser, juges, de supprimer beaucoup de faits, pour m’occuper enfin des intérêts qui ont été confiés à mon zèle ; je suis ici le défenseur de la Sicile ; c’est pour elle que je me suis présenté devant votre tribunal : mais en me chargeant de cette cause, je me suis proposé un objet encore plus important, c’est la cause de tout l’ordre sénatorial, c’est la cause du peuple romain que j’ai entrepris de défendre, dans la persuasion que l’on pourrait enfin obtenir un jugement équitable, du moment que, traduit devant vous, un accusé véritablement coupable aurait trouvé un accusateur vigilant et ferme. Je me hâte donc d’en venir à la cause des Siciliens, sans m’arrêter à tout ce que Verrès a, d’ailleurs, commis de brigandages et d’infamies : ainsi les forces ne me manqueront pas pour plaider cette cause, ni le temps pour en embrasser les détails.

Toutefois, avant de vous retracer les malheurs de la Sicile, je dois parler un moment de l’illustration de